"Je ne suis pas homme à me contenter d'un genou." (p. 34)
"Je dois l'avouer, j'ai lu beaucoup de livres. Quand je disparaîtrai, insensiblement tous ces volumes chargeront; plus grandes les marges, plus lâche la pensée. Oui, j'ai parlé à trop de personnes, cela me frappe aujourd'hui; chaque personne a été un peuple pour moi. Cet immense autrui m'a rendu moi-même bien plus que je ne l'aurais voulu. Maintenant, mon existence est d'une solidité surprenante; même les maladies mortelles me jugent coriace. Je m'en excuse, mais il faut que j'en enterre quelques-uns avant moi."
Blanchot, Maurice, La Folie du jour, Montpellier, 1986, p. 17.
Blanchot, Maurice, La Folie du jour, Montpellier, 1986, p. 17.
sho-shan-nah - 23. Apr, 15:17